Après une formation musicale au CIM à Paris, Denis Grosset consacre de nombreuses années à la musique. Batteur percussionniste, il joue dans différentes formations de Jazz en Haute-Savoie et en Isère et enseigne la musique. Quand il découvre la sculpture au début des années 90, il l’aborde avec la même sensibilité, la même ardeur.

Il réalise ses premières pièces en bois. Formes abstraites, personnages oniriques, il fait ses gammes. Objectif : donner du tempo à l’émotion quelque soit l’instrument : baguettes du batteur ou ciseau à bois du sculpteur…


Il vit ensuite dans le Sud de la France et se consacre majoritairement à sa nouvelle passion. Il suit quelques cours dans un atelier de Beaux Arts à Grasse où il travaille la terre et la pierre. Mais très vite, il poursuit sa recherche en solitaire.  Le marbre devient alors prétexte à l’exaltation du corps féminin, il compose avec la mélodie des rondeurs féminines. Il commence à exposer son travail dans des villages de la Côte d’Azur.

En retournant dans sa vallée natale, celle du Mont-Blanc, il reprend son travail sur les différentes essences de bois. La musique devient alors plus présente. Il l’offre au regard en lui donnant trois dimensions. Il réalise une série d’instruments qui font écho à l’auto portrait effectué quelques années auparavant. Point d’orgue de cette partition, il crée un « vrai » violon, acceptant d’abandonner momentanément la liberté de l’artiste pour céder à la rigueur du luthier.


Inspiré par les grandes figures du jazz qui l'ont nourri en tant que musicien, il leur rend hommage en sculptant des bas reliefs à leur effigie. Il cherche à restituer la puissance de leur énergie, l'exaltation et la couleur de leurs mélodies et laisse ainsi s'exprimer son admiration pour ces grands noms : Billie Holiday, Clifford Brown, Charlie Parker, Art Blakey ...


C'est en Provence, au milieu des vignes et des oliviers, qu'il poursuit aujourd'hui son travail qui n'a de cesse de marier l'essence de la musique et l'orchestration de la matière.